Équipe 1 – Dynamiques migratoires et nouvelles mobilités
Thématiques de recherche :
o Reconfiguration des trajectoires migratoires, migration par étapes
o Évolution des normes migratoires sur les plans politique, social et économique
o Politisation des migrants : migrants comme acteurs et comme objets politiques
o Migration et gouvernance territoriale
o Analyse des mobilités quotidiennes dans les villes
Intérêt scientifique et objectifs :
Du fait du positionnement géographique du Mali et des pratiques agro-pastorales extensives, les migrations internes et internationales sont constitutives de la société malienne. L’objet de cette équipe est d’étudier les pratiques actuelles en examinant si on observe des reconfigurations des trajectoires migratoires du fait notamment de l’émergence de nouveaux lieux de départ et d’installation. Il s’agit aussi d’examiner la politisation des migrants et leurs participations aux instances décisionnelles locales et nationales. De même, alors que l’étalement urbain ne cesse de croitre, les mobilités quotidiennes au sein des villes seront étudiées.
Équipe 2 –Société et État : suppléance versus gouvernance
Thématiques de recherche :
o Suppléance comme sphère sociale d’activités d’utilité publique non prises en charge par l’État et le secteur privé et commercial
o Suppléance vs gouvernance : production des normes pratiques de l’action publique et logiques de rentabilité économique
o Suppléance « à la place de… » : logique de ré-étatisation (suppléance comme supplétif aux services publics) ou de désétatisation (suppléance comme substitutif aux services publics) ?
o Importation et diffusion des logiques de suppléance : rôle et/ou influence des PTF
Intérêt scientifique et objectifs :
L’idée de « suppléance » se veut une proposition empirique visant à définir l’espace des activités d’utilité publique que ne sont pas ou plus pris en charge par les pouvoirs publics et les OSC d’un côté, le secteur privé commercial de l’autre. Un tel espace esquisse un champ d’activités portées par des acteurs et/ou des groupes sociaux suppléantla « gouvernance » qui échoit en principe à l’Etat et ses partenaires sociaux, sans toutefois s’inscrire dans une logique d’externalisation (privatisation et/ou délégation) vers le secteur commercial.
Cet espace de la suppléance peut concerner la sécurité (des personnes, des biens, routière, alimentaire), la justice (civile, sociale, économique), la santé (guérison, hygiène), l’éducation, la gestion des flux migratoires, etc. Si la Suppléance permet de considérer à nouveau frais la production de normes pratiques et de la rentabilité économique et symbolique des activités menées, elle pose aussi la question de la place de l’État dans et avec la société, voire de son devenir : faire « à la place » de l’État est-il le signe d’une ré-étatisation (la suppléance comme demande d’Etat) ou d’une désétatisation (la suppléance comme non efficience de l’État) ? De même, quand est-il du rôle et de l’influence des acteurs inter et supranationaux qui, en mettant de factol’État sous tutelle économique, suppléent celui-ci ou le contourne ?
Équipe 3 – Connexions culturelles et créativité sociale : musique, jeunesse et médiation
Thématiques de recherche :
o Réinvention et mise en scène de la société à travers les productions culturelles
o Médias sociaux et relocalisation du global
o Paysage médiatique, outils numériques et identités
o Pratiques de connexion : formes d’adhésion ou contestation des normes sociales ?
Intérêt scientifique et objectifs :
Les travaux de cette équipe visent à interroger, au prime des pratiques culturelles et des nouveaux médias, ce que la sociétés malienne fait du numérique, en termes : 1°) d’appropriation, de production et de circulation des savoirs ; 2°) de reconfiguration des rapports sociaux (aînés/cadets) ; 3°) et de médiations culturelles.
Dans le Mali post-2012, il s’agit de se demander comment la société se connecte, ou se déconnecte, au global ; comment et où (dans quels lieux) elle se réinvente, ou fait preuve de conservatisme, et se met en scène ; comment les dynamiques globalisées réifient les clivages identitaires ou, à l’inverse, les font sauter (mais au profit de quel modèle de société, de quelle nation imaginée ?) ; comment ces connexions conduisent à renouveler les formes d’engagement, ou les formes d’adhésion ou de contestation aux modèles sociaux.
Projets en cours :
Équipe 4 – Micro-conflictualités et formes symboliques de la médiation, à partir de la Côte d’Ivoire « post-crise »
Thématiques de recherche :
o Stigmates de la crise et conflictualité du quotidien
o Formes symboliques de la médiation ordinaire
o Le coupé-décalé, une forme de médiation apolitique dans une crise politique ?
o Traces et réminiscences du conflit sur les réseaux sociaux
o La satire comme médiation symbolique : cas de la série ivoirienne Cour commune